Ginette Kolinka est l’une des dernières survivantes du camp d’Auschwitz-Birkenau. À la demande de Mme Bernot, professeure d'Histoire Géographie des 3A et des 3D, elle a accepté de venir témoigner dans notre collège le mardi 25 novembre 2025.
Née le 25 novembre 1925 à Paris, elle s’enfuit en zone libre après la défaite de la France en 1940, mais est arrêtée avec une partie de sa famille. Elle est alors déportée au camp d'Auschwitz-Birkenau où elle subit les horreurs de la déportation. Ginette Kolinka nous a raconté les violences et les humiliations qui frappaient les juifs dès leur entrée dans les camps. À Auschwitz-Birkenau, elle rencontre Simone Veil, alors qu'elles se sont réfugiées sous un mirador. Le père et l'oncle de Ginette Kolinka sont tués dès leur arrivée à Auschwitz, car, dit-elle, "les nazis tuaient tous les enfants de moins de 15 ans et les hommes et les femmes de plus de cinquante ans" Tous ceux qui – selon le régime – ne pouvaient pas travailler. Ginette Kolinka sera déplacée dans un autre camp en novembre 1944, elle échappe ainsi aux marches de la mort. Les élèves lui ont posé de nombreuses questions et notamment comment elle a décidé de devenir passeuse de mémoire. Elle explique alors qu'au début, elle ne voulait pas, mais que, un jour, après le décès de son mari, l'association où elle était lui a demandé de rendre service en accompagnant un groupe scolaire à Auschwitz. Elle ne s'est plus arrêté de raconter son histoire.
Ginette Kolinka a beaucoup insisté sur l'importance de croire les récits de la Shoah, mais aussi sur la dissociation des allemands et des nazis, ainsi que sur l’importance de la tolérance, car sans tolérance vient la haine, et avec la haine, on "remet les pieds à Auschwitz".





